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L'oeil de pif

19 novembre 2010

Du grincement des sièges pleyelois

 

      concert_du_13_nov3                     leditopleyelois2

 

A Pleyel, on peut évaluer le succès d'un concert, d'une oeuvre ou d'un mouvement, au grincement des fauteuils de la salle.

Exemple avec le concerto de Tabakov : 2 mouvements.

   -   Le premier, calme et planant, l'orchestre formant un tapis sonore d'où se détachent les flûtistes, postés au milieu des violons de chaque côté de la scène. On se tortille, se redresse ou s'affale : les grincements sont fréquents et insupportables pour tout ouvreur qui se respecte.

    -   Le deuxième, beaucoup plus rythmique, virtuose, et plus "facile d'écoute". Aucun grincement. 

Alors certes, les sièges couinent assez facilement au moindre changement de position. Mais tout semble une question d'attention. Le lendemain, le London Symphony Orchestra nous rendait visite : aucun grincement.


L'Entente cordiale

 

Quand j'avais évoqué ce concert avec mon professeur, au cours du nettoyage de flûte qui ponctue la fin de chacun de mes cours, il était étonné que le seul concerto pour flûtes de la saison pleyeloise réunisse sur scène Gallois et Bernold :  "je crois qu'ils peuvent pas se supporter". 

J'ai donc passé une bonne partie du concerto non seulement à profiter du talent indiscutable de ces deux solistes, mais aussi à tenter de déceler les signes du non-supportage présumé. Quatre années de différence, mais un contraste saisissant entre les deux bonhommes. Cheveux courts contre cardigan. Flûte en or contre flûte en ébène. Son clair contre son feutré. Peu de regards, il est vrai. Une accolade virile à la fin, pourtant.


gallois_bernold

Mais le plus intéressant n'a lieu qu'après le passage sur scène. A la fin de l'entracte, en fond d'orchestre impair, j'ai pu proposer des places à Patrick Gallois et son épouse, venus écouter la suite. A l'autre bout de la salle, Philippe Bernold et sa propre compagne s'installaient aux premiers rangs côté pair. 

Pas de bis. Dommage, car j'aurai bien voulu voir s'ils se seraient risqués à l'intense moment de partage et de complicité qu'est la traditionnelle Badinerie de Bach, où les solistes se partagent une flûte... 

 

 

 

 

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26 octobre 2010

Un peu de Montpellier s'en est allé.

 

Frêche sur Martine Aubry chez Ardisson

 

Editorial. C'est entre deux flux RSS que j'ai appris le décès de Georges Frêche, figure politique incontournable du Languedoc-Roussillon et de Montpellier en particulier. Mais si les politiciens ont vite reconnu le "bâtisseur", les médias en ligne abordaient en priorité ses dernières frasques, pour lesquelles il est connu à l'échelle nationale. Des frasques qui ne le sont généralement qu'à moitié, une fois replacées dans leur contexte. Seuls Les Echos, 20 min, Libé et Marianne2 évoquaient les presque trente ans passés à la mairie de Montpellier. Si les autres se sont rattrapés sur papier, seul le Midi Libre semble pouvoir rendre compte du personnage.

Il faut certainement être montpelliérain pour comprendre pourquoi Frêche était toujours réélu, contre vents et marées. Cela n'a rien à voir avec un quelconque flirt avec la droite. L'indiscipliné du PS était surtout efficace en matière de politique locale, et de la ville en particulier. Il a imposé ses idées avec un sens très personnel de la démocratie, mais c'est ainsi que sont nés Antigone, le centre-ville piéton, le tram, Odysseum, les festivals... Et même si quasiment toutes ses décisions ont été impopulaires à un moment ou à un autre, on finissait par admettre qu'elles nous changeaient la vie.

Le bilan est plus mitigé à l'échelle régionale : outre l'épisode de la Septimanie, le taux de chômage du Languedoc-Roussillon reste le plus élevé de France après le Nord-Pas-de-Calais, et les revenus salariaux les plus bas après la Corse, selon l'INSEE. Les frêchistes l'ont emporté en mars 2010 avec 54,19% des voix (65,62% à Montpellier), mais le FN a obtenu un score de 20% et l'abstention était de la partie (48,8%). 

Reste donc le problème de la succession, et sur ce point, les montpelliérains risquent de s'y perdre. Frêche était à la fois président de région, député de l'Hérault et président de l'agglo. Avant de quitter la mairie, il avait pris soin de transférer à la communauté d'agglomération tous les dossiers permettant de bâtir la métropole. Le tout, avec une tendance à faire le vide autour de lui. L'AFP table déjà sur une "foire d'empoigne". Et peu d'habitants en connaissent les acteurs pour le conseil régional :


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Une élection devrait désigner Christian Bourquin, mais ce sera l'objet d'âpres négociations au sein du PS. Côté agglo, son premier vice-président Jean-Pierre Moure reste le favori. Enfin, la fédération de l'Hérault sera placée sous tutelle pour six mois, avec une direction collégiale comportant autant de "frêchistes" que d'opposants. Cette disparition laisse donc un vide d'autant plus profond que Frêche a su utiliser ses différents mandats pour façonner un système de pouvoirs à la mesure de ses projets.

"[Hélène Mandroux] avait programmé la sortie d'un livre le 28 octobre dans lequel elle règle ses comptes avec lui. On se demandait par quelle facétie Georges Frêche allait réussir à lui tirer de nouveau la couverture, une fois encore il arrive à nous surprendre !" Martin Vidberg.


EDIT du 27.10.10 : les infos passent et ne se ressemblent pas... Du Monde du 25 octobre au site du Midi Libre d'aujourd'hui, en passant par le Libé d'hier et les dépêches AFP, nous sommes passés de 3 à 5 prétendants à la présidence du conseil régional, et pas forcément les mêmes... Voici le lien vers le dernier article sur le sujet du Midi Libre.

EDIT du 19.11.10 : Christian Bourquin a finalement été élu mercredi 10 novembre à la présidence de la région Languedoc-Roussillon. Il avait été exclu du PS pour avoir soutenu la candidature de Frêche aux élections régionales.


26 octobre 2010

Inauguration d'un espace web (

 

    Inauguration d'un espace web 

( rien-qu'à-moi+toi+tous-ceux-qui-le-veulent ) 

en vue des concours des masters journalisme, 

afin d'y exposer tout ce qui me tarabiscote l'encéphale.

 

En effet, votre montpellieraine favorite, non contente de ficher l'actualité de l'année, souhaite vous faire partager éditos, petits dossiers recap et autres friandises durant les mois à venir.

Etant donné que je me suis farcie de la déontologie journalistique tout l'été, je prolongerai mes lectures dans la pratique : distinction entre éditorial/faits, vérification des infos et intérêt du lecteur seront de la partie. Autrement, je n'ai pas d'interviews à vous proposer, ni de sondages ou de micro-trottoirs généralisateurs, ni de pression des annonceurs... Et je ne dîne pas avec les politiciens.


Ce qui est relativement fendard, c'est que le dernier article que j'ai écrit sur un blog, du temps de Mathusalem (y a 4 ans), me mettait en scène au milieu de Montpellierplus, chipés pour la grande majorité au CDI de Jean Monnet. Ce, après un article consacré à la liberté de la presse, chiffres d'Amnesty International à l'appui.


Ô destin !


 

selfportrait3

 

 

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